Chronique Défrayée...

C'est une histoire qui, au sein de mon village

Défraya comme on dit, en son temps la chronique

Le "Journal du Gascon" consacra ses rubriques

A relater l'horreur de l'atroce carnage

Alexandra la sœur, et Léa la cousine

Aux dires des anciens n'avaient pas froid au yeux

Espérant épouser de riches messieurs

Pas question de finir employées à l'usine

Nul ne savait vraiment de quoi elles vivaient

Et leurs parents étant ouvriers agricoles

Ne pouvaient accéder à leurs prétentions folles

Toujours les voyait-on, richement habillées

Un soir Alexandra fut vue en compagnie

De Jean Peuvraimenplu, riche pépiniériste

Lui-même l'héritier d'un producteur d'artistes

Gérant des cabarets, réputés à Paris

On ne revit jamais le jeune prétendant

Disparu lui aussi, quel étrange mystère

Après avoir vidé tous ses comptes bancaires

Et vendu au rabais ses trois appartements

Un beau matin Léa, sans doute par remords

Vint au commissariat dénoncer sa cousine

L'accusant par écrit d'épouvantables crimes

Jurant qu'en son jardin, on trouverai des corps

La meurtrière aurait tué vingt sept amants

Enterrés tout autour des massifs colorés

Parmi les malheureux de l'horrible charnier

On trouva les papiers de l'infortuné Jean

Depuis nombreux sont-ceux, qui creusent le terrain

En vue de retrouver un supposé magot

Léa avant sa mort ayant laissé ce mot :

"Alexandra l'a mis, avec Jean du jardin !"

Dyonisos

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