Rixe Mondaine... A la cafétéria...

Et bien nos estomacs criant Famine, Charles Henri,
Dirigeons nous contraints et forcés, pour les remplir,
Vers ce restaurant, ou peut être je risquerais ma vie,
Et qui sera donc le théâtre, de mon dernier soupir …
 

Ma chère Aude Marie, ne vous posez point en victime
Reconnaissez, que si vous n’eûtes oublié le répertoire,
Nous eussions pu, de manière beaucoup  plus digne,
Déjeuner dans un château, un Castel, ou un manoir …
 

D’ailleurs, à l’odeur de graillon, je nous crois parvenus,
Non loin de cet endroit, où le peuple se nourrit,
Et ou il faudra qu’on supporte, de façon soutenue,
Les Femmes engrossées, et leurs Moutards qui crient …
 

Je n’ai rien à me mettre, mon brave Charles Henri,
Si ce n’est mon Vison, et ma robe en Satin,
Pensez vous qu’il vaut mieux, en ce maudit endroit,
Que j’opte, pour Lagarfeld, ou pour Christian Lacroix,
 

Question vestimentaire, il est déjà trop tard,
Le FLUNCH, est devant nous, arrêtons le moteur,
Pénétrons dignement, dans ce sinistre  Hangar,
Et mêlons nous aux Gens, sans montrer qu’on à peur …
 

Je m’en vais de ce pas, au chef de la Cantine,
Qui doit être ce bougre, et sa louche à la main,
S’il y a dans ce cloaque, un endroit plus intime,
Ou bien une arrière salle, pour les gens plus Mondains …
 

La réponse est fort claire, et le ton assassin,
Nous devons à t il dit, nous mêler à la foule,
J’aurais dû insister, et claquer le faquin,
Car il m’a qualifié, de petit casse couilles !!!
 

Allons cher Charles Henri, faites fi de ses dires,
Allons donc nous asseoir, pour choisir le menu,
Et gageons que ces gens, qui j’avoue ne m’inspirent,
Acceptent de nous aider, pour notre première venue,
 

Permettez chère amie, qu’à votre table nous mangions,
Vous semblez être femme, habituée au lieu,
Sont ce là vos enfants, tout remplis de Boutons,
Qui j’espère pour nous, ne sont point contagieux ???
 

Vous dites que c’est suite, au repas de Dimanche,
Après qu’ils aient goûté, un dessert avarié ???
Et que durant quatre heures, dans un box des urgences,
Le médecin fût soucieux, de ne point les sauver ???
 

Alors permettez nous, pour ne point vous gêner,
De déjeuner plus loin, vous laissant en famille,
Car il est très probable, que vos moutards infectés,
Avant que nous partions, nous filent un Bacille !!!
 

Allons Aude Marie, on ne peut reculer,
Entrez donc dans la file, et prenez un plateau,
Evitez les sardines, pâtés, et, crudités, 
Et Ce qui est emballé, privilégiez plutôt !!! 
 

Que dites vous mon brave, si notre choix est fait ???
Et bien nous hésitons, entre deux bactéries, … Deux plats !!!
C’est poisson ou mouton ??? Il n’y a plus de Poulet ???
N’aimant ni l’un ni l’autre, nous en resterons là …
 

Voilà,  c’est cela même, nous sommes végétariens !!!
Nous prendrons ces légumes, aux couleurs sympathiques,
Et puis la ratatouille, ne pouvant faire que du bien,
Rajoutez nous en prime, deux assiettes de frites !!!
 

Non non, pas de fourchettes, nous avons nos couverts !!!,
Un couteau en argent, et même les cuillères,
S’il vous était possible, de nous donner deux verres,
Pour étancher nos soifs, avec de l’eau bien claire …
 

A présent dites nous, combien nous vous devons,
Pour ce fameux repas, qu’il nous tarde de goûter,
Plait il ??? Combien dit tu Caissier Félon ???
Quatorze euros soixante, pour légumes poêlés ???
 

Permettez moi Monsieur, de me raviser vite,
Donnez moi du Mouton, et deux kilos de Frites !!!
Mais si j’en ai le droit !!! Voyez  La phrase écrite!!!
Légumes à volonté … L’annonce est explicite !!!
 

Prenez donc Aude Marie, ce yaourt à la Fraise,
Et poussez la Morue, qui voulait le piquer !!!
Et si jamais son homme, ne ramenait sa Fraise,
Je lui ferais bouffer, les serviettes en papier !!!
 

Emportons tout le sucre, et puis les tabourets,
Pour que ces malhonnêtes, ne crachent au Bassinet,
Et puis pour terminer, j’irais dans la cuisine,
Pour voler à ces gueux, les casseroles en cuivre !!!
 

Je ne m’emporte point, au contraire je suis calme !!!
je déplore simplement l’attitude malsaine qu’ont envers nous les gens du Peuple, et qui consiste par des moyens malhonnêtes, à bien nous faire sentir qu’ils nous rejettent … Aussi Gentes Dames et Damoiseaux, n’ayez crainte, nous ne viendrons plus troubler la quiétude de vos repas de Cochers de Fiacres, car la fois prochaine, nous n’hésiterons point à braver les embouteillages, pour nous rendre à la Tour d’Argent, ou pour quelques deniers de plus, il nous sera servi, des mets, aux provenances moins douteuses … 
                   
  Dyonisos
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